Bretagne – Lézardrieux – îles Brehat

Les 17 et 18 juin 2006

Photos de Franck

Photos de Philippe

Photos de René-Marc

Le compte rendu de cette sortie par Bruno…

    Depuis la sortie prévue à Carantec, annulée faute de plongeur, la Bretagne n’était plus dans l’actualité du club Galatée depuis plusieurs années. Grâce à Jacky et à son club d’origine le Trieux Subaqua 22, l’idée d’organiser un week-end de plongée en Bretagne est devenue une réalité.

    Ah ! je les entends déjà les inconditionnels des mers chaudes, les chercheurs de “ gros ”, les amateurs de soleil et de crème solaire :

–         Moi, si c’est pour se geler le béret avant de monter sur le bateau non-merci !

–         C’est vrai la Bretagne c’est idéal pour tester du matériel pour la plongée sous glace.

–         Et puis moi cette année je veux voir des dauphins

–         Tu as raison, les girelles et les castagnoles c’est assez !

    Eh bien ils ont raison !

    Allez en Bretagne, vous verrez…

    Mais comme dit Serge le président du club local : “ la Bretagne, c’est le pays de Vivaldi. On peut avoir les 4 saisons le même jour. ” En Bretagne, tout est possible !

    Cette sortie, d’abord limitée à 12 plongeurs a connu un succès inattendu. Finalement 16 plongeurs ont participé aux 4  plongées du week-end dont 4 d’entre nous à Ploumanac’h.

    Le programme des plongées annoncé sur le site de Lézardrieux était très alléchant. On n’a pas été déçus.

    La première plongée, sur l’épave près de la balise “ la perdrix ” dans l’estuaire du Trieux, s’est faite dans des conditions très agréables malgré un courant très marqué au fond. Cette épave est un ancien cargo réquisitionné par les Allemands pendant la dernière guerre et coulé par les Anglais. Elle repose par 20 mètres de fond sur du sable. De nombreux poissons (vielles, labres..) occupent les cales vides.

    L’après-midi, nous avons plongé à l’abri du phare de la Croix, au bout de l’estuaire du Trieux. Ce phare a été construit au milieu du 19^ème siècle sur une tour datant du 18^ème et mis en service en 1867.  Détruit à moitié pendant la seconde guerre mondiale, il a été restauré à l’identique. Il a la particularité d’avoir une petite tour, accolée à la tour principale, qui contient l’escalier. La plongée est magnifique. Depuis les rochers au pied du phare, le fond descend lentement vers le milieu du lit du fleuve. C’est une superbe salle de classe pour les cours de bio. Là aussi les conditions sont réunies pour une belle plongée : soleil, mer calme, pas de vent et bonne visibilité. Le courant a, comme le matin, joué des tours à certains d’entre nous trop habitués aux plongées dans des mers fermées. À notre retour sur les bateaux, Nicolas, un de nos pilotes, a ouvert une bouteille de Coteaux du Layon. Avec des petits gâteaux, c’est passé comme une lettre à la poste (comme ne dit pas Franck qui n’aime pas mentir. Parce que Franck sait de quoi il parle , il travaille à la poste. Oui ben je sais que tout le monde sait que Franck travaille à la poste mais je l’écris de nouveau pour nos amis bretons qui ne savent pas forcement que Franck travaille à la poste ). Cette collation nous a été offerte par  le club local.

    Dimanche matin, le soleil est toujours là. La troisième plongée nous amène au pied de la balise de Men Garo près de l’île de Bréhat. 35 minutes de balade sur une mer très calme. Ensuite nous patienterons encore avant la mise à l’eau pour attendre l’étale et ainsi diminuer les effets du courant. Là aussi la plongée est superbe. Mais ça n’est pas ce que nous avons vu en profondeur qui  restera de cette plongée. C’est un dauphin en surface qui va remporter la palme. Alors que Jacky récupère une palanquée à une centaine de mètres de la balise. Une autre palanquée, composée de Cathou et de Philippe, fait surface à quelques mètres. Ce sont eux qui seront les premiers au contact du dauphin. Plusieurs plongeurs vont se remettre à l’eau pour nager, côtoyer et toucher cet animal mythique. C’est une grosse femelle particulièrement agitée et excitée devant tant de nouveaux camarades de jeu. Elle a une fâcheuse tendance à signaler sa présence par un violent coup de rostre dans les mollets pour attirer notre attention et solliciter une caresse. Nous  la quittons à regret.

    La dernière plongée est prévue autour du rocher du Trieux. D’un commun accord nous décidons de nous mettre à l’eau depuis la cale dite de l’EMA en référence à l’École Maritime d’Apprentissage toute proche. Dans ces conditions les 16 plongeurs peuvent participer à cette plongée. Danny, Hélène, Lionel et Totof, qui ont fait les 3 premières plongées à Ploumanac’h, peuvent à la fois partager notre déjeuner mais également notre plongée. Il est environ 17h45 lorsque nous mettons à l’eau. C’est l’étale de basse mer. Il y a plusieurs dizaines de mètres à faire à pieds chaussés des palmes pour trouver suffisamment d’eau pour pouvoir nager. Quelle que soit l’aisance de chacun en profondeur, nous sommes tous bien empruntés avec le matériel de plongée hors de l’eau. C’est une vraie délivrance de pouvoir nager, débarrasser du poids du matériel et des appuis instables des palmes sur les rochers. Pas de problème d’orientation pour cette plongée, il suffit de faire le tour du rocher. La visibilité n’est pas très bonne. C’est presque une plongée de nuit ! Il y a beaucoup de micro-algues en suspension. De retour à la cale, on a peine à croire que c’était la dernière plongée. Dans une douzaine, on sera au boulot. Il faut s’y résoudre, le temps des embrassades et des poignées de mains est arrivé. Chacun remercie Serge, Nicolas et Jacky. Tous les trois ont consacré leur week-end à la réussite de cette sortie.

    Pour l’hébergement, 12 plongeurs étaient à l’hôtel du littoral. Les 4 autres logeaient à La Marina. Je faisais partie du groupe de 12 et je dois dire que l’accueil et la cuisine de l’hôtel du littoral sont absolument….parfaits.

    Dumé, en touriste, est venu partager ces deux jours avec nous et a pu profiter de la bonne ambiance de cette sortie.

    Merci à tous.