Plongée à Cannes (Ile Sainte Marguerite) 2001
du 01/11/2001 au 04/11/2001
Photo Philippe P.
Photo Erwann M.
– 18H20 mercredi 31 octobre : départ du car de Meudon La Forêt avec 34 plongeurs et un chauffeur à bord . Le deuxième chauffeur est Patrick que j’ai inclus dans les plongeurs puisqu’il est également moniteur de plongée.
– 19H30 apéritif suivi du repas froid dans le car
– 22H arrêt pour mise en couchettes
– 22H30 départ de l’aire de repos . Rapidement les conversations et les rires s’éteignent avec les lumières. Le sommeil arrive vite pour les bons dormeurs. Les autres se débrouillent. Michel B. compte les mérous, Philippe L. compte sur lui, Florence pense peut-être déjà à la sieste de demain après-midi.
– 6H20 arrivée au port de Cannes. Comme nous la ville se réveille. Les balayeuses sont en action. Lucky fait le ménage dans son système pileux (celui de la poitrine) en tapant dessus avec ses deux poings et en poussant des grands cris. L’homme descend du singe et nous descendons du car, Julien a toujours la pêche et Michel B. compte maintenant ses vertèbres.
– 7H15 embarquement sur la navette. C’est un gros bateau qui emmène les touristes de Cannes vers les îles de Lérins et retour.
– 7H30 départ du bateau
– 7H50 arrivée à l’embarcadère de l’île Sainte Marguerite. Chargement des sacs sur une remorque. Montée vers le fort. Le parcours, long d’environ 300 m, est très agréable sous le soleil ; nous le ferons 4 fois par jour pour aller plonger et revenir. Le matériel est transporté par un petit tracteur et sa remorque. Après le petit déjeuner nous prenons possession de nos chambres et dortoirs. Ici nous sommes loin de l’intimité des chambres que nous avions à Cerbère (voir un compte-rendu précédent) . Dans le dortoir des hommes nous étions 21. Mais les souvenirs et les plaisanteries de potache reviennent très vite. Plus vite pour Hugo ou Karl, pour lesquels le collège ou le lycée ne sont pas très loin, que pour…euh…moi (là j’ai mis » moi » parce que je ne veux pas me fâcher avec Christian qui est un type sympathique).
– 9H30 rendez-vous au local plongée pour prendre les blocs, charger le matériel. Ensuite nous enfilons les combinaisons et descendons vers l’embarcadère. Et non pas l’inverse !
– 10H départ des 2 bateaux : le » Squale » pour les plongeurs autonomes et le » Galuette 2 » pour N1, N2 et les moniteurs. Cette première plongée se fera sous un ciel couvert, avec des conditions de mer correctes. L’eau est à 19-20°C.
– 11H30 retour au fort. Douche et rinçage du matériel. A côté de la salle de douche il y a un séchoir bien chauffé pour ceux qui apprécient de mettre une combinaison sèche le matin.
– 11h45 apéritif. Le plus souvent dehors près des chambres.
– 12H15 déjeuner. Pour les repas, le service n’est pas assuré c’est-à-dire que nous devons mettre la table, aller chercher les plats à la cuisine, manger éventuellement, débarrasser et nettoyer les tables. C’est très convivial et ça fait un petit rappel pour ceux qui ne le font pas souvent à la maison.
– 14H rendez-vous au local plongée. Préparation pour la plongée puis descente vers l’embarcadère.
– 14H30 départ des bateaux de plongée
– 17H retour au fort. Nouveau ballet dans la salle de douche et le séchoir. Nous avons passé beaucoup de temps dans ces deux pièces. C’est un vrai bonheur de retirer sa combinaison sous une douche chaude ou au sec et au chaud dans le séchoir. Ensuite quartier libre, chacun fait selon la forme et l’humeur : visite du fort, promenade dans l’île, téléphonage à la famille, lecture ou repos tout simplement.
– 18H apéritif. Encore ! On ne va tout de même pas ramener les bouteilles pleines à la maison.
– 19H15 dîner
– 21H ouverture du foyer dans lequel on peut prendre un café, un thé, une bière, l’air ou jouer aux cartes, aux fléchettes, à empiler des pièces de bois sans tout écrouler… Et puis nous avons découvert un jeu très simple mais très spectaculaire : 2 joueurs sont face à face séparés par une planche de bois posée à plat sur une table et disposent d’un certain nombre de palets de bois de 7cm de diamètre et de 1cm d’épaisseur environ. La planche (2m x 1m) qui constitue l’air de jeu est séparée en son milieu par un tasseau dans lequel on a pratiqué une ouverture de la taille d’un palet. L’objectif est de faire passer tous les palets du côté de son adversaire par cette ouverture . Le palet est lancé grâce à un élastique tendu en travers de l’aire de jeu de chaque joueur. Karl et Philippe B. se sont révélés les plus habiles et les plus spectaculaires. Philippe B. et Lucky, spécialiste du palais, ont décidés d’en construire un pour le club. Longues soirées en perspectives pour les amateurs ! Après une journée aussi remplie une nuit de sommeil sera réparatrice.
– 7H30 vendredi 2 novembre: réveil. Le dortoir d’à côté était occupé par une vingtaine d’enfants encadrés par des adultes venus pratiquer leur discipline favorite dans le cadre enchanteur de l’île Sainte Marguerite. Entre 7H et 7H30 nous étions donc réveillés par le bruit grinçant et agaçant des portes de placards. Nous n’avons rien dit. Ils étaient là pour un stage karaté. A ce propos une petite annonce qu’ils m’ont demandée de faire passer : » Professeur karaté cherche élève pour recommencer ».
– 8H15 petit déjeuner. Pas avant, le pain arrive par le premier bateau.
– 8H30 rendez-vous au local plongée. Préparation puis descente vers l’embarcadère.
– 9H départ des bateaux vers les sites de plongée. Ce vendredi, la mer est un peu plus agitée qu’hier à cause du vent. Mais le soleil est là ! Il nous accompagnera pendant tout le reste de notre séjour. Samedi et dimanche nous prendrons les déjeuners dehors, dans la grande cour entre le bâtiment des réfectoires et le musée. Dans ce musée, on peut visiter plusieurs cellules aux murs épais et aux lourdes portes de bois dont celle du Masque de fer. La fenêtre, par laquelle on peut voir la mer, est entravée par trois rangées de barreaux. Ce personnage, au destin peu enviable, a passé, dans cette pièce de 20 mètres carré, 11 ans de sa vie. Cette époque du masque de fer est révolue. Heureusement pour les plongeurs le caoutchouc et le silicone sont passés par là.
Dimanche, une seule plongée était au programme, le matin. Dans une mer d’huile nous avons fait cette dernière plongée au site de la Fourmigue. Puis retour au fort et déjeuner au soleil. L’après-midi a été consacré aux bagages.
– 16H départ de la navette pour Cannes. Nous contemplons une dernière fois cette île, longue de 4 km environ qui ferme le golfe de la Napoule à l’Est. L’île Sainte Marguerite et l’île Saint Honorat, sa voisine, sont les principales îles de l’archipel de Lérins. Sur l’île Saint Honorat, on peut voir un monastère encore en activité qui fut restauré au 19ème siècle et dont les premières pierres furent posées au 5ème siècle.
Nous avons fait 7 plongées, au cours de ces 4 quatre jours, sur des sites magnifiques. Nous ne les avons pas tous fait. Il faudra revenir, si ces sites sont toujours en état. Car il me revient une scène en mémoire. Au cours d’une plongée avec Franck P. ( qui a dit évidemment ?) nous avons croisé une palanquée de 3 plongeurs, n’appartenant pas au club Galatée, qui apparemment venait de se mettre à l’eau. Ils se sont posés sur un rocher près du tombant que nous explorions. Lorsqu’ils sont partis en palmant, ils ont raclé copieusement l’endroit où ils étaient. Si toute la plongée est sur ce mode là c’est une catastrophe! Malgré ma modeste expérience de plongeur, je me permet de rappeler l’importance du bon équilibrage en plongée et ce avant de venir s’écraser sur le fond, non seulement pour le respect du site mais aussi et surtout pour le confort et la sécurité du plongeur. N’oubliez pas non plus de veiller à ne pas laisser traîner lampes, détendeur de secours, manomètre… qui peuvent endommager une multitude d’organismes sur les parois. Je sais c’est facile à dire ou à écrire mais pensez y tout de même.
– 16H30 tout le monde est dans le car. Retour vers Meudon. Après le repas et plusieurs arrêts, nous arrivons à Meudon La Forêt vers 3H30. Les sacs sont rapidement déchargés. Tout le monde se disperse dans le calme de ce lundi matin. La majorité d’entre nous est encore endormie. Nous sommes toujours là-bas.
Un grand merci à toute l’équipe du centre de plongée, Blandine, Stéphane, Thierry, Willy et Yann.
Merci aux membres du bureau pour l’organisation de cette sortie ( c’est vrai, c’est important ! Il faut s’organiser !) et aux moniteurs qui nous ont encadrés : Cathou ANDRE, Michel BROUSSE, Michèle et Philippe BRUN, Patrick CORDIN, Pascal HARIOT, Philippe LARTIGUE et Jean LEKENS.
Bravo à Claire et Hugo de la section « adolescents » qui se sont parfaitement intégrés à ce groupe de « vieux ».
Ont participé à cette sortie qui restera certainement dans les mémoires: Marie-Cécile CHAUCHIS, Julien CLEMENT, Patrice COLLIN, Valérie COUDIN, Isabelle HERCO, Florence ISTRIA, Erwann MARREC,Claire MAURER, Hugo MOISSON, Pascal MOREAU, Phuong NGUYEN-KHAC, Philippe PEREZ pour les niveaux 1, Franck CHAUVIGNE, Stéphane COTTIN, Franck POMMIER, Bruno RONCIERE pour les niveaux 2, Karl BACKELANDT, Sylvain BERTHELON, Philippe CASTAING, Christian FORTIN, Bertrand GUILLEAU, Carol ISTRIA, Jean- Luc KUNTZ, Pascal LAVIE, Johann SURR, Philippe VILLATTE pour les niveaux 3.
Enfin pour ceux qui ont eu le courage d’aller jusqu’au bout ,voici la cerise sur le gâteau: une histoire extraite du lot d’histoires racontées pendant ce séjour :
un soir dans un petit village, une nymphomane cherchant désespérément un homme pour la satisfaire, entre dans l’église. Elle s’adresse au curé et lui explique son problème. Tout en se déshabillant, elle conclut :
-Mon père, faites moi l’amour !
-Contenez-vous ma fille, vous êtes dans une église et je suis prêtre.
-Vous êtes un homme mon père !
Devant l’insistance de la jeune femme, le curé se tourne vers Jésus sur la croix et lui dit :
-Seigneur, venez-moi en aide ! Que puis-je faire ?
-Détache moi imbécile !
Qui a bien pu raconter cette blague ? Vous avez trouvé ! Allez voir cette personne un jeudi, au bord de la piscine, pour qu’elle vous raconte une ou deux autres histoires drôles, le tout du même cru.
Pour être complet, ajoutons la queue de la cerise : un poème composé par Isabelle, dans le car, pendant le voyage de retour, sur une assiette en carton, entre la poire et le fromage. Ce qui explique quelques erreurs de transcription.
C’est en voulant partir En week-end de plongée,
Que j’ai pris connaissance du club Galatée.
J’ai pu découvrir Murènes et rascasses
Et même quelques histoires, ça lasse –non pardon- quelques histoires salasses
Merci pour son accueil sans gène ni masque à rade -euh non- mascarade
C’était assurément une franche rigolade !
Bruno Roncière