Sortie Explo 2017 Marseille
Mai 2017:
Sea, sex and sun!
Quoi ? Quelque chose vous surprend dans le titre? Et pourtant en ce chaud mercredi de la fin mai, nous avons bien pris la direction de la mer (Sea). Pour découvrir quoi ? Que nous étions en pleine période de reproduction dans le monde sous-marin. Oui, ça folâtrait à tout va là-dessous, nous permettant ainsi de comparer la physionomie différente de madame et monsieur (Sex). Quant au soleil (Sun), il était bien au RDV pour notre plus grand plaisir….
Mais revenons à nos mérous. Nous partîmes 24 ; mais par un prompt renfort, nous nous vîmes trois mille en arrivant en gare de Marseille. Dans le TGV, notre pool de plongeurs fut séparés dans plusieurs wagons. Heureusement nous ne nous sommes pas laissé abattre. Les réserves festives du week-end ont fait les frais des 3 heures de train et de l’envie de faire la fête. L’occasion de faire connaissance entre les différents niveaux présents, N1, N2, N3, et supers monos.
Arrivés nuit tombée, nous avons déposé nos sacs au club de plongée avant de gagner les dortoirs. Une installation qui semblait évidente jusqu’à ce que notre gentil organisateur Philippe se rende compte que personne n’avait le code de la porte d’entrée. Ballot. Après avoir réveillé Paris, Meudon, Marseille, nous avons pu pénétrer dans les lieux et tenté de trouver nos chambres. Un beau bazar. Heureusement le Rdv était donné pour 10h seulement le lendemain matin.
Un petit déjeuner ponctué des grognements du gardien et nous voilà en piste pour la grande bleue. Nous découvrons le club de plongée, « l’Atelier de la Mer », avec un personnel très agréable, une cantine particulièrement bonne et des infrastructures hyper sympas… Espace clos dédié à chaque club pour y laisser le matériel, cour pour se changer et terrasse élevée avec juste ce qu’il faut d’alizés pour la sieste.
10h : Fred, le patron du club, un fieffé gouailleur, nous embarque sur le César, direction pour cette première plongée Le Planier. Un site sur lequel a coulé le Chaouen, un transporteur d’oranges qui s’est encastré dans le socle du phare, qu’il pensait être celui du port de Marseille. Sur fond blanc, la silhouette se détache et les 14 degrés de l’eau ne nous agressent pas trop la couenne : émerveillement !
L’après-midi nous repartons pour la plus belle grotte du monde. La Grotte Arc en Ciel et son rocher Briançon (semblable à celui qui serait à l’entrée de la ville homonyme). Sur ce site, des murènes helena, des poulpes, des crénilabres et des doris dalmatien en veux-tu en voilà. Et bien sur, une grotte et des failles… Ca ressemble à s’y méprendre à un instant de bonheur.
Rentrés au Club, apéritif solidaire, il en sera ainsi tous les soirs, autour du remplissage des carnets de plongée et des discussions sur l’inconnu(e) croisé(e) dans la journée. Inconnu(e) qu’aucun livre sur la faune et la flore méditerranéenne ne référence, sinon ça ne serait pas drôle !
Nous ne vous dévoilerons pas les soirées et after dîner, les discussions délétères ;)… Ce qui se passe à Marseille reste à Marseille.
Le vendredi matin, Fred le capitaine, nous zodiaquise jusqu’au Moyade, dans l’archipel du Riou, le plus plus beau site du monde. C’est là que l’avion de Saint-Exupéry a fini sa course sans que jamais son corps n’ait été retrouvé. Les vers, les nudibranches, les Saint Pierre et mérous nous font honneur.
L’après-midi direction le plus beau site du monde, encore. La grotte à corail. Oui ce n’est pas francais, mais bon… c’est marseillais. Vous l’aurez compris, pour notre hôte, à Marseille, chaque site est le plus beau du monde. Et ce n’est pas totalement faux. Dans cette grotte à corail, du rouge et blanc en veux-tu en voilà. Magnifique, avec un phare bien sûr !
Samedi, l’équipage se prépare pour Caramassaigne. Sur ce tombant, le plus beau du monde, les flabellines, rascasses, chapons et vers jouent à cache-cache avec nous.
Midi sonne l’anniversaire de notre gentil organisateur Philippe. Sous nos applaudissements. Nous repartons le ventre plein de banane chantilly direction Tiboulen de Maïre. Qu’y-a-t-il à voir ? et bien les plus belles grottes du monde of course et des poulpes joueurs.
Enfin arrive le dimanche, le dernier jour, la dernière plongée. Nous nous levons plus tôt pour prendre le bateau. Nous faisons nos chambres, entendons le dernier grognement du gardien et quittons ces dortoirs sans nous retourner. A 9h donc, nous embarquâmes 24 ; mais par un prompt vent fort, nous nous vîmes trois mille au large des Pharillons. Le capitaine ratta son approche, une fois, deux fois, trois fois. Une palanquée se retrouva même séparée : deux à la mer, deux sur le bateau à 150 mètres de là. On entendait déjà la musique des dents de la mer sonner, avec Pascal G et son aileron fendant les mers sur le pauvre Capitaine Fred. Bref, il fallu patienter pour admirer les deux arches sous-marines, le célèbre cœur marseillais et les gorgones. Certains auront poussé jusqu’au Liban, un paquebot qui coula un beau jour de 1903 alors que la mer était calme et la visibilité excellente. Seul hic, l’Insulaire, un autre paquebot qui venait à contre sens et qui n’aurait pas vu le navire de près de 100 mètres de long. Le Liban tenta de se loger entre deux monticules rocheux mais coula finalement, entrainant dans les fonds 100 à 150 de ses passagers. L’Insulaire poursuivit son chemin comme si de rien n’était. L’enquête ne put éclaircir totalement ce mystère. Mais il se raconte sur les hauteurs de Marseille que le Commandant du Liban fricottait avec la femme du Commandant de l’Insulaire.
Dimanche après midi, nous quittâmes la place à regret sous le poids de la chaleur. Tous installés dans une seule voiture, nous avions prévus de retourner le wagon. Il n’en fut rien. Sans doute le poids d’une bonne fatigue. Sea, sex and sun…
Merci au Club et a Maeva pour l’organisation de cette nouvelle aventure Galatéenne !